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Défilés
on line
Tim van Steenbergen
...au carrousel du Louvre
Par Mathilde Thunus / Photos : Vincent Lappartient
Un défilé qui commence dans la pénombre avec des
manteaux où se lover comme dans des capes, à capuches surdimensionnées
très poétiques. L’atmosphère est posée,
puis s’éclaire sur le travail toujours « couture portable
» du créateur belge.
D’autres manteaux plus cintrés, évasés, au
col de veste parfaitement dessiné et au bas d’une rigidité
qui rappelle les habits d’autrefois, alternent avec des robes à
empiècements de foulards de soie, parfois de cravates, des jupes
plissées d’une très juste ampleur. Une certaine fixité
se dégage de ces créations et de la mise en scène,
qui ressemble à un tableau.
Tout semble ne tenir qu’à un fil, et l’émotion
est là. L’on aperçoit un col qui n’est autre
qu’une manche, une capuche tombant du bas du dos, légèrement
décalée sur le côté. Les vêtements sont
comme pivotés, même ces pulls en gros lainage qui semblent
vouloir s’enrouler.
Si on a pu le comparer aux talents hollandais Victor & Rolf, c’est
certainement pour cette déconstruction d’une complexité
et d’un travail visibles, qui ressemble à un hommage. En
un jeu de miroirs où il s’improvise lui-même photographe-podium
d’un instant, il fait défiler ses meilleures clientes, actrices,
chanteuses d’opéra ou étudiantes, ainsi que ses amies
du métier. Le réel transfigure la création…
Press: Pressing
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